11 Novembre 1918, la fin du premier grand Massacre
Mes chers parents,
Si cette lettre vous parvient ça sera que je serai foutu. Je vous prie de ne pas trop vous chagriner. Efforcez-vous de vivre avec mon souvenir et que mon image vous soutienne jusqu'au bout. Je serai allé rejoindre un peu avant vous le pays où l'on n'existe qu'à l'état de souvenir.
Efforcez-vous d'entretenir dans ces pensées Emile : qu'il ne m'oublie pas et je désire qu'il soit fier de moi. Mettez-le au lycée dans une classe de science et qu'il fonde une famille afin de conserver notre nom, notre sang et notre souvenir. A Dieu mes chers parents, soyez bénis. Je vous ai bien aimés beaucoup beaucoup.
Léon-Auguste Guirande, instituteur de Corrèze, né en 1892, mort le 13 avril 1915 à Flirey - lettre extraite de Paroles de Poilus, Tallandier, 1998
(Merci au site dessins1418.free.fr, ou comment les dessins peuvent être plus chargés d'émotions que les photos)
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